Tête blonde et tête rouge sont dans une guilde. (Pv Erza)

La douce chaleur des rayons de soleil réchauffe doucement ton visage, te faisant sourire doucement alors que tu lèves la tête vers le firmament, les yeux fermés. Qu'il est bon de rentrer à la maison après avoir accomplie une mission. Tâtant un instant ta cuisse, tu te rassures de sentir encore la sacoche de jewels cachée en dessous de ta jupe, accroché par une ceinture de cuir, alors que tu aperçois les premiers bâtiments de la ville. Le sol change, le sentier de terre meuble se transforme en pavé sous tes bottes qui viennent le claquer de ses talons d'un pas énergique. Quelques passants et marchands te saluent poliment et tu leur rends par un signe de tête respectueux, la commissure de tes lèvres toujours étirée. Tu vas pouvoir enfin retrouver la cohue habituelle de ta guilde, commander un bon fraisier tout en regardant tes camarades se chercher des noises en imaginant un peu ironiquement que tu risques toi aussi d'y participer. Une fois de plus. Tu as beau être brute et dominante sur les bords, tu ne peux t'empêcher de les aimer quand même, ces abrutis sans cervelle. Intérieur, ton léger rire cristallin résonne dans ta tête tandis que ta boutique préférée t'apparait au coin de l'œil ; la boulangerie. Tu tournes vers celle-ci plus rapidement encore en relevant rapidement ta jupe pour sortir quelques pièces gagnées plutôt. Autant se faire plaisir tout de suite.

« Comme d'habitude, s'il vous plait. » tu demandes, d'une voix claire et enthousiaste.

Et déjà, tu imagines les fraises, la crème et le coulis fondre sur tes papilles, regardant avec de grands yeux le gâteau se faire emballer. Le pâtissier te la tend en échange de la monnaie, lui laissant un petit pourboire au passage pour te combler un peu plus avec ce petit bonheur. Résistant vainement à la tentation, tu arrives devant la structure impressionnante de ta guilde. L'odeur sucrée de ta gourmandise te chatouille les narines, et tu ne peux t'empêcher de penser que celui-ci ou celle qui te gâchera ce petit plaisir risque de prendre cher. Pour une fois que tu es, à ce qu'on peut appeler chez toi, ton paroxysme de bonne humeur. Enfin, d'après les autres. Faut dire que tu es rarement ainsi.

Mais quelque chose te stoppe, aux derniers mètres qui te séparent de la lourde porte. Une petite tête blonde se tient là, inconnue à tes yeux. Tu te demandes fugacement s'il s'agit d'un petit nouveau qui est arrivé lors de tes quelques jours d'absence. Mais tu as beau le regardé, il ressemble plus à un pauvre petit mendiant qu'autre chose. Cette hypothèse te serre un peu la coeur, alors que tu soulignes l'état de ses chaussures, de ses vêtements et de ses yeux fatigués. Un voyageur ? Envieuse d'une réponse précise, tu t'avances vers lui d'un pas décidé bien que tu peignes un air doux et presque maternel sur ton visage, t'arrêtant devant lui avant de te pencher légèrement.

« Bonjour, tu cherches quelque chose peut être ? Tu as un problème ? »

Tu tentes d'être la moins effrayante possible, pour une fois que tu fais attention à cela. Mais son air hésitant et presque apeuré t'intrigue d'avantage et tu fronces très légèrement les sourcils, l'air perplexe. Et en attente d'une réponse du petit garçon qui ne doit pas être bien vieux.